Depuis hier soir, je suis en mode chagrin et rien que de penser à ces 650 salariés de l'enseigne Marionnaud qui ne viendront plus travailler dans leurs parfumeries de quartier, je me dis que nous aurions du tous faire une action solidaire et remplir nos cabas de Chanel, Dior, Sisley, Lauder et cie...
Rien que pour sauver leur place et notre peau au passage ;-)
Car voila ce qu'est pour moi Marionnaud.
Le temple de mes premiers émois adolescents où l'on achetait nos palettes de maquillage du sélectif à -30 % (ce paradis se trouvait alors à Clamart et je ne vous dis pas la fête quand j'y allais avec ma mère, j'en frisonne encore).
C'est ensuite devenu grâce à son essor et de ce fait l'achat des ses boutiques partout en France, la continuité de la parfumerie de proximité.
Le plus de ces espaces beauté : l'accueil des démonstratrices, toutes chaleureuses et bienveillantes qui nous proposent également des soins esthétiques à des prix tout à fait raisonnables.
Certes ça sent encore l'ambiance des années 80 mais alors, il est où le problème?
Attention, je ne dis pas que je suis une anti Séphora.
Bien au contraire mais j'avoue que ces deux enseignes n'ont rien à voir l'une avec l'autre.
D'un côté, l'impression de se rendre dans un endroit qui appartient à notre mode de vie depuis des lustres (franchement, même votre grand-mère est allée au moins une fois dans sa vie en parfumerie non?)
De l'autre côté, le privilège de se promener au sein d'un palais axé "beauty is in the mood".
Ou comment "avant-garde de la cosmétique" et "produits funcky et colorés" à bas prix se mêlent à des pots de crèmes "La Prairie".
Bien souvent je me promène chez Vuitton (celui de l'avenue des Champs Elysées) rien pour le plaisir de voir comment les produits sont présentés (et parfois je ne dépense rien ;-).
Puis je traverse l'avenue et je me rends dans mon second temple LVMH pour succomber aux mêmes plaisirs.
Observer la scénarisation du lieu, laisser traîner mon nez dans l'espace aux fragances de niches, découvrir les nouveautés, me laisser aller à m'offrir une manucure just for fun.
Voila, c'est ça, j'y suis.
Marionnaud et Sephora ont un point commun : ce sont les grandes marques de cosmétiques qu'elles promeuvent.
Mais là où Séphora possède une sacrée longueur d'avance, c'est dans son approche de la cliente, trendy et fancy.
Alors que Marionnaud conserve son côté surrané, Séphora gagne du terrain (et notre argent au passage) en proposant des petits services qui semblent pas chers (la pose de french manucure à dix euros à partir du nail patch qui lui-même vaut déjà dix euros...) et qui deviennent un nid à succès ce a pour résultante qu'à la fin notre panier dépasse aisément les 50 euros de la ménagère ;-)
Et oui Mesdames, le secret du marketing, c'est simple comme bonjour.
De belles marques, du rare, du dénicheur de tendance, un beau programme de fidélité, des petits produits sympas, des accessoires de beauté (petites trousses pour aéroports, mini brosses, soutien bretelles...), des activités pour filles qui avancent toutes en beauté.
Franchement, je me demande comment la direction de Marionnaud est passé à côté de ça !
L'évidence même.
La femme a peut-être évolué?
Sans doute même.
Et son sens de la beauté avec...Vous ne croyez pas?
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